Initiatives sur les grands prédateurs
24 juin 2022 – Certaines votations ont une portée symbolique. Celle-ci, avec 62.5% du peuple valaisan considérant que le problème des grands prédateurs mériterait un traitement sérieux, est particulièrement évocatrice de ce moment où le souverain profite de l’occasion qui lui est donnée pour exprimer son opinion.
Un chroniqueur écrivait dans le Nouvelliste que ça ne sert à rien de donner des signaux, le peuple vote des lois un point c’est tout. Nous pensons que c’est un tout petit peu plus subtil que ça.
Le résultat d’aujourd’hui exprime d’abord une grande solidarité vis-à-vis des éleveurs qui n’en peuvent plus de jongler avec le loup, les ordonnances bernoises et la recherche des dépouilles de leurs animaux.
Il exprime ensuite une inquiétude face à la gestion des territoires d’altitude, espaces de liberté pour le loup, mais espaces ultra-réglementés pour l’homme. Demandez aux chasseurs, aux promeneurs ou aux habitants de nos communes de montagne.
Il pose enfin, aux élus, aux cantons alpins et à toutes les nations alpines qui observaient ce vote de très près, la question fondamentale de la protection d’une espèce, le loup gris, libre et prolifique, au détriment de toutes les autres espèces que l’on enferme ou condamne à disparaître.
Nos élus ont désormais en mains le soutien du souverain valaisan pour tirer les conséquences des échecs de la politique menée depuis 30 ans face à ce prédateur et pour proposer d’autres solutions plus courageuses en coordination avec les élus de toutes les régions alpines. Ce n’est pas rien, ce vote se situe au-delà du symbole. Le peuple (et notre parti) compte sur eux pour faire changer les choses.
Il y a trois ans, les États-Unis retiraient le statut d’espèce protégée au loup gris qui a vu sa population exploser en 50 ans. En France, les politiques de régulation de l’espèce sont un échec avéré et reconnu par les spécialistes et l’Etat. N’attendons pas pour agir sur notre petit territoire.