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Votations fédérales du 9 juin 2024

25 juin 2024

A l’annonce des résultats, le président de notre parti, Gerhard Pfister, a déclaré : « l’initiative pour un frein aux coûts a été soutenue par environ 37 pour cent des votants, soit bien plus du double de la force électorale du Centre au niveau national. Ce résultat montre que le peuple veut des mesures rapides pour répondre durablement et efficacement au problème de l’explosion des coûts de la santé. »

Ce résultat montre aussi que les deux tiers des votants ne voulaient pas de notre initiative. A part dans les cantons catholiques latins et Neuchâtel, les citoyens suisses comptent avant tout sur eux-mêmes et sur leurs élus cantonaux pour mener une politique de santé efficace et moins coûteuse.

Dans La Liberté, Guillaume Chillier juge de manière critique notre campagne : « Habitué à jouer les faiseurs de rois au Parlement grâce à son rôle de pivot entre la gauche et la droite, le Centre s’est aussi retrouvé bien seul dans la campagne. Une position qu’il n’affectionne visiblement pas. Passer d’interlocuteur incontournable sous la Coupole à guerrier esseulé dans une campagne de votation : la marche était trop haute. »

Eric Felley dans le Matin note pour sa part qu’ « Il y a certes des contreprojets aux deux initiatives, dont celui de « mettre tous les acteurs de la santé autour de la table», pour freiner la hausse des coûts et, partant, des primes. Mettre tout le monde autour de la table, c’est ce qui se fait depuis longtemps sans donner de résultats probants. Aujourd’hui, les vainqueurs sont les lobbyistes de la santé, qui gravitent autour du Parlement fédéral pour défendre leur croissance et leurs marges dans un marché, qui dépasse dorénavant les 90 milliards de francs par année. »

Justement, dans un commentaire titré « Les lobbyistes de la santé nous rendent-ils malades ? » Rolf Cavalli (le Blick) se demande « Que peut-on attendre de la politique ? Concrètement, peu de choses. Là aussi, trop d’intérêts individuels sont en jeu. Certes, la plupart des responsables de parti connaissent et voient le problème. Mais leurs discours du dimanche s’évanouissent lorsque les choses deviennent concrètes. Trop de membres de leur groupe parlementaire sont liés à l’industrie de la santé. »

La balle pourrait rebondir dans les cantons, en Valais notamment, où le PS a déclaré au Nouvelliste « réfléchir au lancement d’une initiative cantonale d’allègement des primes. »

Dans la Tribune de Genève, Florent Quiquerez parle « d’un acte manqué du Parti socialiste et du Centre, un gâchis rageant, une incapacité à travailler ensemble. En additionnant les voix des uns et des autres, la force de frappe aurait été redoutable. »

On se consolera avec l’acceptation massive de la loi sur les énergies renouvelables.

Vincent Baud, secrétaire général