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Votations du 3 mars: 3 X NON

1 février 2024

Le Conseil de parti du Centre Valais romand s’est réuni hier soir à Vétroz pour discuter et prendre position sur les deux initiatives AVS ainsi que sur le référendum de la révision de la Loi cantonale sur l’ouverture des magasins. Notre parti rejette ces trois objets.

AVS 13

Benjamin Roduit et Emmanuel Amoos ont débattu pendant 45 minutes de cet objet. Pour le socialiste, il s’agit de rattraper la baisse du pouvoir d’achat de nos aînés en leur offrant cette treizième rente. Beaucoup d’aînés sont en situation de précarité et ces 4,1 milliards leur permettraient de vivre plus dignement. Le financement pourrait être trouvé notamment en introduisant une micro-taxe sur les transactions boursières (proposition de B. Rieder).

Benjamin Roduit a présenté quatre arguments pour rejeter cette initiative. Pour notre conseiller national, le coût est trop important, d’autant plus que la révision de l’AVS vient d’être acceptée et que les chambres fédérales travaillent maintenant sur le 2e pilier et sur une rectification des effets négatifs de la Loi sur les prestations complémentaires. L’initiative est aussi jugée discriminante, notamment pour les femmes, les bénéficiaires de l’AI et les couples mariés. L’initiative du Centre, à cet égard, est plus intéressante. Benjamin a encore cité l’effet arrosoir qui n’est pas souhaitable et le risque que le financement repose essentiellement sur la TVA et des cotisations salariales encore plus élevées, péjorant encore une fois le pouvoir d’achat de la population active.

Nos membres ont rejeté l’initiative avec 37 non, 8 oui et 1 abstention.

Initiative des rentes

Un débat avait été enregistré à l’intention de nos membres, il est disponible sur la chaîne YouTube du Centre Valais romand. C’est Vincent Pravato, président des JLR, qui a défendu l’initiative des jeunes libéraux-radicaux suisses, proposant de financer durablement l’AVS en relevant l’âge de la retraite. Pour lui, le premier pilier connaitra de toute manière une crise à l’horizon 2030 avec l’arrivée des baby-boomers à la retraite et le prolongement de l’espérance de vie. Dans une société qui connait de nombreuses pénuries de main-d’œuvre, c’est nécessaire de permettre aux gens de travailler plus longtemps. Les JLR suisses avaient lancé cette initiative il y a quatre ans, avec plusieurs propositions, dont certaines ont été reprises dans la révision acceptée l’année passée. Sandy Hug, membre des JDCVr, rejette ce projet qui tombe au mauvais moment. Elle fait confiance au Parlement fédéral pour continuer à amener des solutions et ne souhaitent pas augmenter linéairement l’âge de la retraite. Selon elle, cette proposition ne tient pas compte des différences de pénibilité des emplois et de l’état de santé physique et mentale des personnes qui arrivent à la retraite. Elle note également qu’il est de plus en plus difficile de trouver un emploi après 50 ans.

Nos membres ont rejeté l’initiative avec 37 non, 6 oui et 1 abstention.

Révision de la Loi sur l’ouverture des magasins

 Nathan Bender, chef de notre groupe au Grand Conseil et Valentin Aymon, député PS, ont débattu de cette révision qui a pour objectif de flexibiliser de manière raisonnable les horaires d’ouverture des magasins et de laisser plus de marge de manœuvre aux commerçants.

Pour notre député, cette réforme offre la possibilité de mieux organiser le temps dévolu aux achats. La protection des travailleurs est garantie, puisque c’est la Loi fédérale sur le travail (LTr) qui fixe les limites, notamment d’horaires et d’amplitude. Les heures de travail des salariés ne seront pas augmentées. Des horaires flexibles dans les lieux touristiques permettront également de répondre aux besoins des touristes et des propriétaires de résidences secondaires et offre plus d’autonomie aux communes pour décider des horaires des activités économiques dans les zones touristiques.

Valentin Aymon a aligné une longue série d’arguments contre cette révision, citant la détérioration des conditions de travail et de vie familiale des employés, l’américanisation de notre société où tout doit toujours être disponible tout le temps, le fait que la plupart des faitières économiques ne soutiennent pas cette réforme, jugée problématique par les petits commerçants. Il a aussi évoqué le bilan énergétique de la Loi comme un motif de refus.

Nos membres ont rejeté cette révision à une courte majorité de 24 non, 19 oui et 3 abstentions.