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Les trois Partis C s’engagent pour une amélioration de la qualité des soins dans notre canton

14 décembre 2022

En cette fin d’année 2022, l’hôpital du Valais est toujours sous-doté en personnel soignant en comparaison cantonales. Alors que les cantons touristiques des Grisons et d’Uri disposent en moyenne 5.7 EPT par lit, le Valais en a seulement 2,8 pour une population qui double en haute saison hivernale.

Les constatations suivantes peuvent être faites :

  1. Les soignants sont sous pression, les absences maladie ou accident se multiplient. Les collaborateurs craquent de plus en plus souvent. Les remplacements sont chronophages et deviennent difficiles voire impossible à organiser.
  2. La situation sur le marché du travail est compliquée et de plus en plus tendue. De nombreux professionnels ont abandonné leur domaine d’activité habituel ou envisagent de le faire prochainement.
  3. L’hôpital du Valais a par ailleurs annoncé la fermeture d’un certain nombre de salles d’opération et le report d’interventions non urgentes. La raison invoquée est le manque de personnel.
  4. Le recrutement de personnel spécialisé est de plus en plus dur pour toutes les professions médicales, médecins et soignants. La pénurie de médecins généralistes et de spécialistes est particulièrement marquée en Valais.
  5. La reconnaissance salariale n’est pas au rendez-vous. Le canton a accordé au personnel de santé du Valais, à compter du 1er juillet 2022, une augmentation de revenu de 1000 CHF par année pour une activité à plein temps (donc 500 CHF pour un 100% en 2022). Cette mesure ne permet donc pas d’atténuer les effets de l’inflation.
  6. Les primes maladies vont encore augmenter et peser sur les salaires. La santé coûte trop cher ! Mais où va cet argent puisque ce n’est pas dans le revenu de ceux qui prennent soin des malades de notre société ? Comment justifier des hausses de coûts répétées si elles entraînent à la fois une diminution des prestations et une baisse de la qualité des soins ?

Une mesure urgente pour stopper la spirale inquiétante du système de santé valaisan doit consister à offrir des salaires et des avantages compétitifs dans un contexte suprarégional. C’est la seule manière d’attirer et de retenir durablement le personnel soignant. Nos trois partis s’engagent de manière ciblée pour que cet objectif soit atteint et proposent une augmentation de 7 millions de francs du poste budgétaire pour le personnel de l’Hôpital du Valais. L’idée est d’harmoniser les salaires au sein de l’établissement sur l’ensemble des sites hospitaliers et des groupes de fonctions, puis d’aligner le niveau salarial de nos établissements sur celui des hôpitaux des régions voisines (par ex. Hôpital Riviera Chablais ou Hôpital de Thoune).

Les aspects financiers sont certainement décisifs dans un premier temps. Le Grand Conseil a la compétence d’adapter le budget en conséquence. Mais dans une perspective à plus long terme, cette mesure ne suffira pas. L’amélioration durable des soins de santé et des conditions de travail du personnel soignant nécessitera une approche globale qui tiendra compte de tous les facteurs ayant une incidence sur la qualité de l’offre médicale. Un système de santé moins coûteux et plus efficace ne peut être créé qu’en mettant en œuvre des stratégies basées sur des preuves et des optimisations ciblées en faveur du personnel soignant.

Cela implique la mise en œuvre rapide de mesures politiques qui favorisent la conciliation de la vie professionnelle et de la vie privée. Il faut également innover dans le domaine des technologies de l’information pour permettre aux soignants de passer plus de temps au chevet des patients. On pense ici principalement au traitement des datas qui fait perdre beaucoup d’énergie au personnel soignant. D’autres cantons l’ont fait, nous devons nous en inspirer. L’informatique doit être au service des soins et des patients et non pas l’inverse.

L’Etat doit s’engager auprès des travailleurs de la santé pour recueillir des commentaires et des idées sur la façon d’améliorer leurs conditions de travail et les soins aux patients ainsi que toutes les prestations d’intérêt général fournies par l’hôpital. L’Etat doit également collaborer avec d’autres organisations cantonales afin de reprendre les solutions les plus innovantes pour améliorer le quotidien de celles et ceux qui ont comme vocation de soigner notre population.

Résultats du vote: accepté à 76 voix pour et 47 voix contre

Personnes de contact:

  • Vincent Roten, Chef de Groupe du Centre Valais romand, 079 623 68 31
  • Aron Pfammatter, Chef de Groupe du Centre Oberwallis, 079 757 21 87
  • Marie-Claude Schöpfer-Pfaffen, Présidente du CSPO, 079 590 26 55