Le Conseil de parti a pris position sur les votations fédérales du 22 septembre
5 septembre 2024
Réuni à Aproz, le Conseil de parti du Centre Valais romand a pris position sur les deux objets fédéraux du 22 septembre et sur la votation cantonale du 24 novembre. Il a également reconnu l’association AGAP en tant que groupement du parti.
Non à l’initiative « Pour l’avenir de notre nature et de notre paysage (biodiversité) » (53 non – 1 oui – 1 abstention)
Faut-il encore mieux protéger la nature, les biotopes, le paysage et le patrimoine bâti ? Clairement non pour le Centre Valais romand. Sidney Kamerzin, Conseiller national a présenté les dangers de cet ajout constitutionnel. 30% du petit territoire suisse deviendrait intouchable. Ceci met en danger la mise en œuvre de la stratégie climatique du pays. L’initiative est également néfaste pour l’agriculture suisse et la production alimentaire indigène. D’autres élus centristes s’engagent au côté de Sidney Kamerzin dans le comité contre ce projet de loi, citons Marianne Maret, Conseillère aux Etats pour qui « le nouvel article fait primer les intérêts de protection sur toutes les autres utilisations du territoire, qu’elles soient liées à la production d’énergie, à la sylviculture, à l’agriculture ou encore au tourisme. » Citons aussi la députée Françoise Métrailler qui rappelle que la promotion de surfaces de biodiversité supplémentaires se ferait aussi au détriment de parcelles destinées à la production alimentaire locale et de saison. La diminution de la capacité de production tendrait vers une hausse des prix des aliments produits sur le territoire national afin de garder un revenu équitable pour les agriculteurs et vers une importation encore plus importante de denrées alimentaires. Selon les estimations de l’OFAG, une augmentation de près de 10% des prix sur les productions alimentaires suisses serait à envisager avec l’acceptation de cette initiative, de quoi favoriser encore plus le tourisme d’achats et la malbouffe.
Oui à la réforme de la LPP (37 oui – 10 non – 8 abstentions)
Un débat entre Emmanuel Amoos, Conseiller national (PS) et Benjamin Roduit, Conseiller national avait été enregistré à l’attention des membres du Conseil de parti. Emmanuel Amoos dans le camp référendaire rejette une réforme qui n’apporte pas d’éléments de solidarité au 2e pilier, augmente les contributions et diminue les prestations. Pour Benjamin Roduit, au contraire la réforme améliore les rentes des personnes à faibles revenus ou exerçant plusieurs activités, elle contient des compensations équitables et ciblées pour la génération de transition et elle garantit le financement du système de prévoyance pour les générations futures. « La gauche se trompe de combat. La réforme de la LPP n’est pas et n’a jamais été une réponse à court terme au problème actuel du pouvoir d’achat. C’est une réforme pour l’avenir qui assure une retraite plus digne aux personnes qui n’ont aujourd’hui pas accès à la prévoyance professionnelle. Le moment est aussi venu d’améliorer la situation des femmes. Le statu quo n’est pas une option ». Le Centre s’est engagé pour que la réforme réussisse.
Oui à la Loi climat (43 oui – 10 non – 2 abstentions)
Donald Moos, président de l’UDC Valais romand et Nathan Bender, chef de groupe du Centre ont débattu de cette loi sur laquelle le peuple valaisan se prononcera le 24 novembre 2024. La Loi climat vise à préparer le canton aux défis posés par les changements climatiques. Ses objectifs principaux sont de protéger la population, la biodiversité et les infrastructures contre les effets du réchauffement climatique, tout en visant la neutralité carbone d’ici 2040. Pour Nathan Bender, le travail du Grand Conseil est vraiment abouti. La loi climat, pour atteindre ses objectifs, prévoit des mesures de soutien financier pour les particuliers, les entreprises et les communes dans leurs efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux changements climatiques. Un fonds initial de 100 millions de francs sera mis en place pour financer des projets spécifiques. Ces mesures seront financées par le budget ordinaire de l’État, sous la supervision du Grand Conseil, qui participera à l’élaboration du Plan climat cantonal et contrôlera les finances liées au Programme d’actions climat. Donald Moos trouve que cette loi est inutile et qu’elle peut, à termes, rajouter des contraintes administratives malvenues. Il considère également qu’elle est dangereuse pour le pouvoir d’achat de la population car elle entraînera des hausses des coûts de l’énergie. Nathan Bender a rappelé que la loi impose une obligation de moyens plutôt qu’une obligation de résultats, c’est-à-dire qu’elle met à disposition des ressources financières sans imposer de restrictions ou de taxes pour atteindre les objectifs climatiques. Pour lui, le large soutien des partis et des différentes branches économiques prouve bien que le Valais a besoin de cette loi.
Bienvenue à l’AGAP à l’unanimité
L’association groupement avenir politique (AGAP) avait fait une demande officielle de reconnaissance comme groupement de membres du Centre Valais romand. Le Comité directeur du parti a validé ses statuts lors de sa dernière réunion et c’était au tour du Conseil de parti de se prononcer sur l’acceptation de ce nouveau groupement. Trois membres du comité d’AGAP ont présenté leur association qui souhaite soutenir l’économie et les valeurs du centre droit. Plusieurs personnes ont salué l’initiative d’une équipe jeune qui souhaite amener son dynamisme au parti. Le Conseil de parti a validé à l’unanimité la requête, l’AGAP rejoint ainsi les JDC et le Groupe Femmes au sein du Centre Valais romand.